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SCPI : l’été meurtrier

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️ Après Amundi et BNP Paris, HSBC tire la sonnette

Ce mercredi, HSBC a emboîté le pas aux autres grands acteurs de l’univers de la SCPI comme AEW, Amundi et BNP Paribas, en informant ses clients de la baisse de prix de souscription de sa SCPI Elysées Pierre.

Une baisse de 7,03% qui porte le nouveau prix de part de ce produit de 825€ à 767€. Cette nouvelle vient s’inscrire dans une hécatombe que le secteur des SCPI connaît depuis maintenant quelques mois.

Cette nouvelle a un écho qui porte puisque la SCPI Elysées Pierre est une des plus importantes capitalisations du secteur (avec 3Mds d’euros de capitalisation), et sonne comme une nouvelle défiance sur un secteur largement malmené.

La remontée des taux comme détonateur

Les augmentations successives des taux directeurs de la Banque Centrale Européenne depuis des mois maintenant (on se rappelle que la BCE a opéré 9 augmentations successives sur les douze derniers mois) ont eu pour conséquence de renchérir le coût de l’argent mais aussi les taux de rendement (taux de dépôt de la BCE porté à 3,75% en juillet dernier).

La suite est logique, les augmentations des taux ont une incidence directe sur la valorisation du patrimoine et donc des actifs immobiliers dans leur ensemble.

Nous rappelons que ces hausses successives des taux directeurs ont pour origine la lutte contre l’inflation forte que la zone Euro connaît depuis près de 18 mois.

HSBC réagit aux annonces des experts

Dans le sillon de ses concurrents, HSBC a décidé d’entamer une évaluation du patrimoine de sa SCPI. Cette évaluation, réalisée par des experts indépendants, a produit le constat d’une baisse de 7% de la valorisation. Et HSBC a donc décidé d’imputer intégralement cette baisse sur le prix de part de la SCPI en question.

Cette décision ne remet pourtant pas en cause les fondamentaux de cette SCPI qui continue d’afficher un taux d’occupation de 92% et des revenus locatifs en hausse de 10% ; parc locatif par ailleurs centré sur les bureaux d’Ile de France.

Une série qui jette un froid sur le marché

Comme nous le précisons plus haut, cette décision de la HBC n’est pas un cas isolé puisque BNP Paris et Amundi ont précédé la banque internationale en dévalorisant le prix de souscription de leurs principales SCPI entre 12,42% et 17,07% ! Et c’est bien cette suite de mauvaises annonces qui entache aujourd’hui le moral des investisseurs. Ces derniers ne sont d’ailleurs pas dupes et s’attendent à d’autres annonces de ce type, de la part de SCPI plus à risque.

Ils gardent pour autant un œil avisé sur ce marché qui voit aussi d’autres SCPI enregistrer de belles performances, avec parfois même des augmentations des prix de part.

Faire preuve de discernement

Les experts continuent de relativiser la situation stressante que traverse ce secteur de la SCPI, en rappelant que le marché des SCPI reste un marché de long terme. Ils rappellent également que ce secteur permet un accès facile avec des tickets d’entrée peu élevés, souple d’utilisation et diversifié.

Et d’ajouter que l’inflation qui a été à l’origine de cette situation perturbée, engendre dans le même temps des revalorisations des revenus locatifs, grâce à la révision des indices de loyers ; ce qui engendrera mécaniquement des niveaux de rentabilité croissants.

Written by
Fabien Monvoisin

Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français

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