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Photo d'un agenda avec la date du 1er juillet cochée avec la couleur rouge
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1er juillet 2025 : tout ce qui va changer dans le quotidien des Français

Entre tensions budgétaires, adaptation climatique et nouvelles régulations, le passage au mois de juillet apporte une série de mesures qui pourraient peser sur le portefeuille des ménages, la trésorerie des entreprises et l’organisation du travail. Revue de détail.👇

🌡️💧 Les nouvelles obligations des employeurs

À compter du 1er juillet 2025, les entreprises devront ajuster leurs pratiques face à la montée des températures. En vertu d’un décret publié le 27 mai au Journal officiel, les employeurs seront légalement tenus de mettre en place des mesures concrètes de protection contre les « risques de chaleur ».

Concrètement, cela signifie :

  • Des aménagements d’horaires de travail en cas d’alerte canicule ;
  • L’interdiction d’effectuer des tâches physiques pénibles pendant les heures les plus chaudes ;
  • La fourniture d’équipements adaptés (vêtements techniques, lunettes, etc.) ;
  • Et la garantie d’un minimum de trois litres d’eau potable par salarié chaque jour.

Les coûts induits pour les entreprises, notamment dans le BTP ou l’agriculture, ne sont pas anodins : infrastructures de rafraîchissement (brumisateurs, stores, ventilateurs), interruption de chantiers et baisse de productivité aux heures critiques. Mais face à un climat de plus en plus imprévisible, « l’adaptation devient une nécessité économique et sociale », commente un expert du Medef. 

🏗️ MaPrimeRénov suspendue

Le coup d’arrêt est brutal. Officiellement suspendue depuis le 23 juin, soit une semaine avant la date initialement prévue du 1er juillet, MaPrimeRénov – l’un des piliers de la politique de rénovation énergétique du gouvernement – ne sera de retour, dans sa version actuelle, qu’à partir du 15 septembre.

La plateforme d’instruction des dossiers est tout simplement saturée. Un phénomène dû à la popularité du dispositif, combinée à une vague de demandes frauduleuses. Le gouvernement reconnaît avoir été dépassé par l’ampleur du phénomène. Résultat : seuls les travaux ponctuels (comme l’isolation ou le remplacement d’une fenêtre) et les dossiers de copropriétés restent éligibles.

Pour les artisans du secteur, la décision a des conséquences immédiates. Un représentant de la Fédération française du bâtiment alerte :

Entre la hausse des coûts des matériaux et la suspension de la prime, certains chantiers vont être gelés, et les carnets de commandes ralentis

⚖️💶 Saisie sur salaire : transfert de compétence aux effets immédiats

Autre nouveauté d’envergure : la procédure de saisie sur salaire évolue significativement. Désormais, les commissaires de justice (anciens huissiers) seront les premiers acteurs de la mise en œuvre, remplaçant le juge dans la phase initiale.

En clair, les créanciers pourront récupérer une partie de leur dû plus rapidement, sans attendre une décision de justice préalable. Si le débiteur conteste, il devra saisir le juge de l'exécution a posteriori.

Cette réforme, issue de la loi de programmation du ministère de la Justice votée en novembre 2023, vise à fluidifier les démarches pour les créanciers. Mais elle pourrait aussi créer un déséquilibre dans la protection des plus précaires, souvent peu armés pour contester une saisie injustifiée. 

🚭 Tabac : plus des zones sans fumée

Dans une logique de prévention et de santé publique, l’interdiction de fumer s’étend à plusieurs espaces extérieurs fréquentés par les jeunes : abords d’écoles, plages, stades, parcs, abribus, bibliothèques, etc.

Cette mesure, annoncée par le ministère des Solidarités et de la Santé, s’inscrit dans une politique de dénormalisation du tabac, mais certains s’inquiètent déjà de son application sur le terrain. « Sans moyens de contrôle et sans pédagogie, la mesure pourrait être symbolique plus qu’efficace », prévient un sociologue de la santé publique interrogé par nos soins. 

🩺🛑 Fraudes à l’arrêt maladie : vers un encadrement renforcé

Lutter contre la fraude aux arrêts de travail devient une priorité. En 2024, plus de 30 millions d’euros de préjudices ont été recensés par l’Assurance maladie, liés à la circulation de faux arrêts sur les réseaux sociaux.

Dès le 1er juillet, un nouveau formulaire Cerfa, infalsifiable, sera obligatoire. Doté de multiples sécurités (hologrammes, encre magnétique, identification prescripteur), ce document vise à rétablir la confiance dans le système.

Ce dispositif est salué par les entreprises, qui dénonçaient depuis plusieurs mois la difficulté à repérer les arrêts frauduleux. 

🎓 Et pendant ce temps, les lycéens retiennent leur souffle

Enfin, côté éducation, les résultats du baccalauréat tomberont cette année le 4 juillet, simultanément pour toutes les filières. Un moment clé pour des milliers de familles… mais sans véritable impact macroéconomique, si ce n’est éventuellement sur les prévisions estivales de consommation.

👁️ L’œil de l’expert : un tournant réglementaire sous haute tension

Juillet 2025 s’annonce comme un mois pivot, révélateur des tensions structurelles dans notre modèle économique : transition énergétique ralentie, justice plus réactive mais plus rugueuse, coût croissant de l’adaptation climatique. Ces évolutions traduisent une volonté politique de modernisation administrative mais interrogent sur la capacité des entreprises comme des citoyens à absorber ces changements successifs.

Si la vigilance sanitaire et sociale progresse, le financement, lui, peine à suivre. Pour de nombreux observateurs, le mois de juillet 2025 ne marque pas seulement des vacances, mais une bascule vers une gouvernance plus contraignante et moins lisible.

À propos de l'auteur

Responsable du développement commercial au sein du Groupe Win'Up, Vanessa accompagne des entrepreneurs dans leur projet de création et participe au développement de la notoriété des enseignes du groupe. Sensible aux sujets économiques et financiers, Vanessa partage son avis sur les actualités.