Dans son communiqué du 5 août dernier, La Banque de France a publié les derniers chiffres concernant les encours de nouveaux prêts immobiliers, générés sur le premier semestre 2024, en France. Sans grande surprise, le niveau reste bas, avec une chute de la production qui atteint -36% sur un an.
️ Retour au niveau de 2014
47,3 milliards d’euros depuis janvier jusqu’à fin juin : C’est le montant des nouveaux encours de prêts immobiliers générés sur le territoire national en 6 mois. Avec ce niveau de production, le pays atteint péniblement son niveau de production, sur la même période, de l’exercice 2014 ; soit un recul de 36% de la production sur les douze derniers mois. Ce sont les dernières données publiées par la Banque de France, lundi dernier.
Il faut dire que la situation politique du pays, associée à des taux qui restent encore élevés (malgré les détentes constatées) créent autant d’incertitude que de frein pour les potentiels acquéreurs. La résistance également des prix de l’immobilier est encore un facteur de statu quo sur un marché déjà bien affecté.
✅ Des signes de reprise pourtant évidents
Le marché de prêt immobilier a pourtant les fourmilles dans les jambes. On sent, çà et là, une certaine volonté de reprise.
Les taux, dans un premier temps, qui sont plus favorables aux emprunteurs. La Banque de France annonce un taux d’intérêt moyen baissant de 4,17% en janvier à 3,70% en juin (taux débiteur sur 20 ans et +). En ajoutant les frais et les coûts d’assurances, ces taux effectifs sont eux passés de 4,79% à 4,62% entre le premier et le second trimestre 2024 (sur une durée de 20 ans et +). La tendance va donc dans le bon sens, même si nous sommes encore loin des taux pratiqués voici 2 ans, et qui garantissaient des capacités d’emprunt 25% plus élevées qu’aujourd’hui.
Les banques ne sont pas en reste non plus, témoignant depuis déjà quelques mois d’une certaine nouvelle appétence au crédit immobilier (du fait qu’elles aient aussi restauré leurs marges sur cette activité).
Enfin, le mois de juin aura été le deuxième meilleur mois de l’année, en termes de production de nouveaux crédits (8,6 milliards d’euros), après le mois d’avril. Dans sa note publiée lundi, la Banque de France voit une « reprise graduelle » dans les mois à venir.
