Les Français ont pu le constater, le coût de leurs assurances habitations a fortement augmenté cette année, et la facture risque de continuer sa croissance au cours des prochaines années.
La cause : l’explosion des indemnisations dues aux catastrophes naturelles et autres dégâts générés par les intempéries, et d’une manière générale au changement climatique que nous subissons.
Explications.
À quoi s’attendre concrètement ?
Après des augmentations conséquentes de leurs tarifs en 2024, les compagnies d’assurances sont assez peu optimistes pour 2025 et prévoient d’ores et déjà de nouvelles hausses significatives sur le prix des assurances habitations. Les assurances habitations sont de plus en plus chères, c’est un fait, et cela risque de ne pas s’arrêter. Pour cette année 2024, selon un baromètre du grossiste Assurland, les prix ont augmenté de l’ordre de 7,2%. Mais le pire semble encore devant nous. Sur l’antenne de Europe 1, les prévisions annoncées pour 2025 s’élèvent à de nouvelles hausses de 10% !
Ces augmentations sont la conséquence de la formidable pression financière que connaissent les compagnies d’assurances (et les réassureurs) quant à l’explosion des coûts d’indemnisation permettant de dédommager les Français sur les dommages qu’ils subissent à chaque épisode climatique. Des dommages de plus en plus importants, et de plus en plus récurrents. Cette charge financière, les assureurs n’ont d’autre choix que de la transférer sur leurs assurés, en augmentant très sensiblement les polices d’assurances.
Après 2024, de nouvelles hausses en 2025. Mais pourquoi ?
Une des principales raisons de la prochaine augmentation à attendre en 2025 réside dans le fait qu’à compter du premier janvier prochain, la surprime destinée à financer le régime des catastrophes naturelles passera d’un taux de 12% à un taux de 20% pour les habitations (source Assurland). Cette surprime fait là encore écho à l’explosion du coût des catastrophes naturelles et des intempéries. En cause, bien entendu, le réchauffement climatique inéluctable et ses conséquences désastreuses, les 20% de Français qui se trouvent déjà ou qui se trouveront très vite en zones inondables (et donc à déplacer) et enfin les phénomènes climatiques extrêmes que nous connaissons de plus en plus souvent (inondations de grande ampleur, phénomènes de grêle violent et répétés, sécheresses, grands incendies, tempêtes…).
L’augmentation de la surprime se retrouvera donc inévitablement sur la facture des Français, au moment de payer leur assurance habitation, en début d’année prochaine. Et nous devrons nous habituer, dans les prochaines années, à d’autres nouvelles augmentations pour permettre au système assuranciel de continuer à exister…
