Le tourisme international est un moteur vital pour plusieurs industries. L’hôtellerie, qui génère annuellement environ 80 milliards de dollars grâce aux visiteurs étrangers, subit une baisse estimée à 8 milliards de dollars en 2025. La restauration perd elle aussi environ 3,6 milliards de dollars, soit 12 % de ses recettes liées aux touristes internationaux.
Le secteur des loisirs et attractions, qui engrange environ 20 milliards de dollars par an, doit faire face à une perte de près de 2,4 milliards de dollars.
La baisse du tourisme entraîne de facto une augmentation du chômage temporaire ou permanent dans les régions les plus dépendantes de ce secteur, telles que New York, la Floride ou la Californie. Avec près de 16 millions d’emplois liés au tourisme aux États-Unis qui s’en retrouvent impactés.
Elle affecte également les petites entreprises locales comme les boutiques, guides, services qui voient leurs revenus chuter, fragilisant ainsi l’économie régionale.
Des décisions politiques strictes
Plusieurs raisons peuvent justifier cette chute du tourisme américain, notamment avec l’annonce des politiques migratoires strictes sous Trump rendant plus difficile d’obtenir un visa, puis la présence d’un climat géopolitique tendu freine les voyageurs.
Puis, on constate aussi une inflation des coûts du voyage, notamment sur le prix d’un billet d’avion, des hébergements et frais liés aux visas ESTA, limitant ainsi le nombre de voyageurs.
Enfin, en mars 2025, les réservations de voyages Canada–États-Unis ont chuté de 71 à 76 % par rapport à mars 2024. Cette baisse spectaculaire résulte d’appels au boycott et d’un changement d’attitude des Canadiens face aux nouvelles politiques américaines, affectant lourdement les flux touristiques transfrontaliers.
Face à la chute drastique du tourisme international aux États-Unis, le pays fait face à des difficultés économiques importantes, cela montre une certaine vulnérabilité et un manque de diversification. Le retard à adapter les procédures d’entrée face à la concurrence mondiale montre un conservatisme institutionnel.
Cette crise questionne aussi la capacité des États-Unis à rester attractifs dans un contexte où les voyageurs privilégient durabilité et sécurité. Une stratégie plus audacieuse et flexible est nécessaire pour préserver leur position internationale.
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