Alors que la précarité étudiante atteint un niveau alarmant en France, la gestion budgétaire n’a jamais été aussi cruciale pour des jeunes souvent confrontés à des fins de mois difficiles. Selon l’étude « Avoir 20 ans en 2025 » publiée par Linkee, 78 % des étudiants doivent composer avec moins de 100 euros par mois après paiement du loyer. Dans un tel contexte, chaque euro compte. Mais réduire ses dépenses n’implique pas forcément de renoncer à ses loisirs ou à son confort : une approche financière intelligente devient essentielle. Voici les 4 axes principaux pour maîtriser son budget étudiant selon les conseils de Marc Mazière, créateur du blog Radin Malin.
🎟️ Exploiter au maximum les avantages étudiants
Sous-exploitée, la carte étudiante demeure un levier économique puissant. Tarifs réduits dans les cinémas, musées, théâtres, mais aussi dans certaines enseignes commerciales : les économies potentielles sont réelles mais trop souvent négligées. Des plateformes comme Unidays recensent des promotions exclusives et codes de réduction valables sur des marques du quotidien, du prêt-à-porter aux produits technologiques.
Cet avantage structurel représente un outil d’optimisation financière sous-utilisé selon Marc Mazière :
Nombreux sont les étudiants qui oublient que leur simple statut leur ouvre des réductions immédiates. Dans un budget aussi serré, c’est une erreur stratégique.
🛒 Rationaliser ses dépenses alimentaires
L’alimentation reste l’un des postes de dépenses les plus sensibles. L’expert préconise plusieurs stratégies :
Miser sur les marques distributeurs : qualité équivalente aux grandes marques, coût largement inférieur.
Acheter en vrac et privilégier les menus simples (pâtes, soupes, plats végétariens).
Préparer ses repas à l’avance pour éviter l’achat compulsif ou le recours aux fast-foods.
Faire ses courses dans les enseignes de hard-discount (Lidl, Aldi, Action), où l’écart de prix peut atteindre 30 % comparé aux grandes surfaces traditionnelles.
Applications anti-gaspillage comme Too Good To Go, et épiceries solidaires, essentielles pour s’approvisionner à moindre coût.
Selon les spécialistes, ces ajustements permettent de réduire de 15 à 25 % le poste alimentaire mensuel sans affecter la qualité de vie.
🛋️ Réduire les coûts fixes
Se meubler et s’habiller à faible coût est également fondamental. Leboncoin, Emmaüs, ressourceries, friperies et Vinted deviennent les meilleurs alliés des étudiants. En matière de transport, le vélo et le covoiturage se révèlent être les solutions les plus économiques et écologiques. La location de vélos en libre-service et les abonnements transports à tarif réduit doivent devenir la norme pour limiter l’empreinte carbone… et la facture.
Adopter ce modèle « seconde main » permet non seulement des économies significatives sur les coûts fixes, mais répond aussi à une logique de consommation responsable, de plus en plus prisée par la génération Z.
📊 Cadrer son budget et générer des revenus complémentaires
Contrôler ses flux financiers devient impératif. L’utilisation d’outils comme Bankin, Linxo ou un simple tableau Excel permet de catégoriser les dépenses et d’identifier rapidement les postes excessifs. Programmer un virement automatique mensuel, même modeste, facilite la constitution d’une épargne de précaution.
Enfin, la diversification des sources de revenus devient stratégique :
Jobs étudiants à temps partiel dans la grande distribution.
Micro-services via Superprof ou des plateformes d’intérim.
Missions ponctuelles compatibles avec les rythmes universitaires.
Selon Marc Mazière :
cumuler petits boulots et micro-missions permet non seulement d’alléger les fins de mois, mais surtout d’acquérir des réflexes de gestion financière pour l’avenir.
👁 L’œil de l’expert : gérer sans sacrifier ses rêves
En 2025, le pouvoir d’achat étudiant se fragilise dangereusement. Mais le modèle du jeune précarisé n’est pas une fatalité. Une approche méthodique du budget, doublée d’une capacité d’adaptation face aux leviers numériques et solidaires, permet de préserver un minimum de confort.
Le budget étudiant devient un véritable exercice d’arbitrage économique, où chaque dépense doit être justifiée et optimisée. Dans un climat inflationniste, ces stratégies ne relèvent plus de l’option, mais bien de la nécessité.
Au final, vivre avec moins de 100 € par mois n’est pas une fatalité, et encore moins un mythe. C’est un défi, mais aussi une opportunité d’apprendre à gérer ses finances avec rigueur.