À l’approche de la rentrée 2025, les familles françaises doivent faire face à une nouvelle hausse du coût des fournitures scolaires. Derrière une inflation modérée de 2 %, l’association UFC-Que Choisir tire la sonnette d’alarme : les hausses de prix antérieures, notamment en 2022, n’ont jamais été compensées, et la flambée saisonnière de fin d’été guette. Pour préserver son budget, une seule stratégie : anticipation et arbitrage malin.
🛒 Une inflation modérée… qui masque une réalité plus dure
Sur les 118 fournitures scolaires passées au crible par l’UFC-Que Choisir, une progression moyenne des prix de 2 % sur un an a été constatée entre juillet 2024 et juillet 2025. Un chiffre qui, à première vue, pourrait rassurer, tant il est aligné avec l’inflation annuelle générale. Mais comme le souligne l’Observatoire de la consommation, l’essentiel de la hausse des prix est structurel, pas conjoncturel.
Près de 35 % des fournitures ont connu une hausse d’au moins 2 %, contre seulement 20 % en baisse. Quant aux 46 % restants, leurs prix sont restés figés — sans répercuter les baisses de coûts des matières premières.
L’année 2022 avait été un tournant : les coûts de la pâte à papier et du pétrole avaient bondi, entraînant une inflation de près de 10 % sur les fournitures. “Cette hausse n’a jamais été corrigée, alors même que les matières premières sont revenues à des niveaux plus bas”, dénonce l’UFC-Que Choisir dans son rapport du 15 juillet 2025.Conséquence directe : le coût moyen par enfant reste élevé, avec 236 € pour un élève de primaire et jusqu’à 324 € pour un collégien, selon les calculs de l’association. Un fardeau important pour les ménages modestes, à l’heure où le pouvoir d’achat reste sous tension.
📆 Acheter tôt pour payer moins : l’arme budgétaire des familles avisées
La période entre fin août et mi-septembre est celle de tous les dangers pour le portefeuille : les prix des fournitures scolaires peuvent grimper de 10 % en quelques semaines. En revanche, acheter entre fin juin et mi-juillet permet de profiter des meilleures offres. Les magasins cherchent alors à écouler leurs stocks avant la grande ruée, ce qui peut générer des remises significatives.
Autre créneau à privilégier : le début du mois d’août. Si les rayons sont encore bien garnis, les prix n’ont pas encore subi la hausse pré-rentrée. Mais attendre septembre, c’est s’exposer à la double peine : prix gonflés et choix restreint.
Les astuces économiques existent : réutiliser les fournitures en bon état, acheter en grande surface ou en discount, ou encore se tourner vers la seconde main pour les cartables, trousses et calculatrices.
Il est donc conseillé aux familles d’anticiper leurs achats pour limiter l’impact sur leur budget
rappelle l’association UFC-Que Choisir dans sa note du 15 juillet. Car à défaut de pouvoir agir sur les prix, les consommateurs peuvent encore jouer sur le timing d’achat.
👁️ L’œil de l’expert: chaque euro compte
Dans un contexte d’inflation persistante et de stagnation des revenus, chaque euro compte, surtout lorsqu’il s’agit d’un poste récurrent comme la rentrée scolaire. Ce que montre l’étude de l’UFC-Que Choisir, c’est que le véritable danger ne vient pas des hausses ponctuelles mais du maintien des prix élevés malgré la décrue des coûts en amont.
Les enseignes n’ont pas répercuté la baisse des matières premières, préférant stabiliser les prix à un niveau élevé, voire les augmenter à la marge en période de forte demande. Pour les familles, cela signifie qu’acheter au bon moment devient une stratégie financière à part entière.
Au-delà de l’économie immédiate, cette question illustre la nécessité de mieux réguler les marges sur les biens de première nécessité, même lorsqu’il s’agit de cahiers et de stylos. Car à force de rogner sur des postes essentiels, c’est la qualité de la scolarité qui pourrait finir par en pâtir.
