Le message gouvernemental est sans ambiguïté : le statu quo n’est plus tenable. Face à l’absence de budget voté, l’exécutif s’apprête à recourir à une loi spéciale, tout en exhortant les forces politiques à « reprendre leurs responsabilités ». Selon Amélie de Montchalin, un pays confronté à des crises multiples – économiques, sociales et budgétaires – ne peut se satisfaire d’un fonctionnement minimal de l’État.
Sur le plan strictement financier, la ministre reconnaît que l’équation est délicate. Le budget 2026 devra simultanément financer les priorités publiques, préserver la soutenabilité de la dette et rassurer les marchés. Dans ce contexte, elle assume l’idée de « quelques hausses d’impôts », tout en promettant, en parallèle, des réductions de dépenses. Une stratégie de rééquilibrage classique, mais politiquement sensible à l’approche des prochaines échéances électorales.
Le cœur du dispositif fiscal envisagé vise en priorité la lutte contre la “sur-optimisation fiscale”, notamment celle pratiquée par les contribuables les plus aisés. Amélie de Montchalin estime nécessaire de sécuriser les recettes de l’État sans alourdir indistinctement la charge fiscale sur l’ensemble des ménages. « Il y en a qui ne veulent aucune hausse d’impôts », observe-t-elle, pointant les contradictions de certaines oppositions, notamment sur la taxation des petits colis, enjeu à la fois budgétaire et concurrentiel face aux plateformes internationales.
Derrière cette déclaration se dessine une orientation claire : élargir l’assiette fiscale, réduire les niches jugées excessives et renforcer l’équité du système. Pour les finances publiques, l’objectif est double : limiter le déficit et envoyer un signal de sérieux budgétaire aux investisseurs, dans un contexte de taux encore élevés et de surveillance accrue des agences de notation.
Les annonces d’Amélie de Montchalin traduisent une réalité économique difficile à contourner : sans recettes supplémentaires, le budget 2026 sera mathématiquement intenable. En ciblant la sur-optimisation fiscale plutôt qu’une hausse généralisée des impôts, le gouvernement tente de concilier acceptabilité sociale et rigueur budgétaire. Reste un risque majeur : sans compromis politique rapide, l’incertitude prolongée pourrait peser sur la confiance des marchés et renchérir durablement le coût de la dette française.
Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français
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