Oui, les émeutes coûtent cher. Et oui, à la fin, ce sont les assureurs, et donc, fatalement, les assurés, à un moment donné, qui doivent en payer le prix
a rappelé Pascal Demurger. Les récentes vagues de violences urbaines, tout comme la multiplication des événements climatiques extrêmes, se traduisent par des indemnisations massives.
Selon un rapport du Sénat publié en juin, l’« emballement » des charges des compagnies s’explique par la montée des risques climatiques, l’ampleur des émeutes urbaines mais aussi l’accroissement des risques cyber. Autant de menaces qui pèsent lourdement sur les bilans financiers des assureurs, contraints de répercuter ces coûts sur leurs clients.
La question de la répartition des charges reste brûlante : les assureurs, par la voix de Pascal Demurger, demandent désormais à l’État de prendre une part de responsabilité dans les dégradations liées aux violences urbaines, considérant qu’elles relèvent aussi du maintien de l’ordre public.
Pour les Français, l’augmentation des primes devient une réalité difficile à absorber. Certains assurés, bien que minoritaires, « sont contraints de revoir tout leur budget et descendent parfois en gamme dans leurs contrats », a reconnu Pascal Demurger. Le renoncement total à l’assurance reste rare, mais il n’est plus totalement anecdotique, signe d’une tension croissante sur le pouvoir d’achat.
En parallèle, la logique inflationniste du secteur fragilise aussi les entreprises, en particulier les PME, qui voient leurs coûts de couverture croître alors même que leur trésorerie reste sous pression. L’équation est d’autant plus complexe que la hausse des cotisations ne garantit pas, à elle seule, la soutenabilité économique des assureurs, confrontés à des risques systémiques de plus en plus imprévisibles.
L’annonce de hausses modérées mais persistantes en 2026 illustre une mutation profonde du marché de l’assurance : celui-ci se trouve désormais face à des risques structurels, non plus conjoncturels. Les aléas climatiques, les tensions sociales et les cyberattaques deviennent des variables permanentes dans les modèles actuariels. Pour les ménages comme pour les entreprises, cela signifie que l’assurance, longtemps perçue comme une dépense stable et prévisible, devient une charge budgétaire mouvante et de plus en plus lourde. À long terme, la question clé sera celle du partage des responsabilités financières entre assureurs, État et assurés, afin de maintenir un équilibre entre solvabilité du secteur et protection des citoyens.
Des années d’expérience et d’expertises financières, Fabien MONVOISIN est PDG du Groupe Win’Up composé de 4 enseignes spécialisées dans le regroupement de crédits, son ambition aujourd’hui est de décrypter l’actualité économique et financière dans l’objectif d’éclairer tous les Français
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