Les soldes d’hiver 2025, débutant le 8 janvier et s’étendant jusqu’au 4 février, s’annoncent sous un ciel économique un peu plus clair, après une année 2024 marquée par une inflation élevée. Mais dans un contexte où les prix sont en ralentissement et où de nombreuses promotions sont désormais accessibles tout au long de l’année, les Français sont partagés sur la nécessité de participer à cet événement commercial. Selon une étude réalisée par Oney et l’Institut CSA, une large majorité des consommateurs prévoit de profiter de ces soldes, tout en ajustant leurs comportements d’achat aux réalités économiques.
L’influence de l’inflation sur les comportements d’achat : la prudence s’installe
Bien que la baisse de l’inflation en 2025 puisse offrir un léger répit aux consommateurs, le pouvoir d’achat demeure un sujet de préoccupation majeur. Selon les résultats de l’enquête, 62 % des Français estiment que leur pouvoir d’achat a diminué, et les soldes deviennent alors un moyen d’atténuer les effets de cette perte. La possibilité de réaliser des achats avantageux dans des périodes de promotions est perçue comme une opportunité, surtout pour les plus jeunes. En effet, 73 % des Français indiquent leur intention de participer aux soldes, un enthousiasme particulièrement marqué chez les moins de 35 ans. Cependant, cette envie de consommer se heurte à une certaine prudence, les Français cherchant à maîtriser leurs dépenses malgré des prix plus accessibles.
Les intentions d’achat : une consommation mesurée, entre plaisir et gestion budgétaire
L’étude révèle que les Français prévoient de dépenser en moyenne 245 euros pendant cette période de soldes, une somme relativement modérée en comparaison avec les années précédentes. Pour une grande partie des ménages, le budget alloué aux soldes reste stable par rapport à 2024, signalant une continuité dans les habitudes de consommation malgré l’incertitude économique. Les secteurs les plus sollicités sont les vêtements (73 %), suivis des accessoires (30 %) et des cosmétiques (20 %). Cependant, certains consommateurs estiment que les promotions proposées ne sont pas suffisamment intéressantes, et une partie non négligeable d’entre eux préfère opter pour une consommation plus responsable, refusant de participer à la surconsommation. Cette tendance marque un changement dans les comportements, avec une volonté de concilier les envies de consommation et les principes de durabilité.
Les soldes en ligne vs les magasins physiques : l’essor du commerce hybride
Alors que le commerce en ligne continue de gagner du terrain, une part importante des Français choisit de combiner les deux modes d’achat. Selon l’étude, 51 % des consommateurs alternent entre magasins physiques et plateformes digitales, tandis que 18 % privilégient exclusivement les achats en ligne. En parallèle, un tiers des Français reste fidèle aux boutiques physiques, confirmant que malgré la montée en puissance de l’e-commerce, le commerce traditionnel garde encore de nombreux adeptes. Cette diversité dans les préférences des consommateurs pourrait dessiner une nouvelle dynamique pour les soldes, avec un mélange entre les pratiques d’achat digitales et celles plus ancrées dans la réalité physique des magasins.
L’avenir des soldes sous un nouveau jour ?
On peut ainsi s’accorder à dire que les soldes d’hiver 2025 sont attendues avec un certain engouement, mais leur pertinence future est remise en question. À une époque où les promotions sont quasi permanentes (comme celles du Black Friday ou des ventes privées), les soldes traditionnelles perdent année après année de leur éclat. De plus, la montée en puissance des pratiques de consommation responsable, accompagnée par des attentes de prix plus justes et durables, pourrait bien remettre en cause l’événement tel qu’il a existé jusqu’à présent. Si l’édition de janvier 2025 devrait rencontrer son public, l’évolution des habitudes de consommation et l’offre omniprésente de réductions pourraient redéfinir le modèle des soldes dans les années à venir.
