Dans une note de conjoncture publiée le 30 juillet dernier, Notaires de France estime que « le volume de transactions immobilières pourrait passer sous la barre des 750.000 sur douze mois, à la sortie de l’été ». En cause, les derniers évènements politiques qui viennent enrayer un début d’embellie dû à la détente sur l’octroi du crédit, ces derniers mois.
Point d’atterrissage atteint ?
Pour rappel, le nombre de transactions avait atteint 793.000 en volume sur un an, au mois de mai dernier. Il faut remonter à fin 2015 pour retrouver des volumes de ce niveau rappelait d’ailleurs Notaires de France. Pour illustrer la situation, c’est un recul de l’ordre de 22,6% depuis le mois de novembre 2023 !
On pensait alors avoir atteint un plancher. Les bonnes nouvelles s’enchaînaient d’ailleurs : premières baisses des taux, permettant un regain de pouvoir d’achat immobilier pour plus de Français, détente perceptible sur l’octroi de crédits avec des banques montrant davantage d’appétence à financer de nouveaux projets. Et enfin, la première détente de la politique monétaire de la BCE (Banque Centrale Européenne) venait ponctuer ce printemps plus prometteur.
Un avenir pas si certain
Mais pour Notaires de France, la chute des ventes dans l’ancien pourrait bien se poursuivre au cours de cet été 2024. La note de conjoncture de fin juillet précise :
Au rythme de baisse actuel, le volume de transactions pourrait passer sous la barre des 750.000 sur un an à la sortie de l’été 2024. La rentrée de septembre sera une période charnière pour l’activité du marché immobilier.
Selon eux, la dissolution de l’Assemblée Nationale, initiée par le Président Emmanuel Macron, a créé de l’incertitude pour bon nombre de Français. Ajoutons à cela la confusion née des résultats des élections législatives qui ont suivies cette dissolution. La rentrée prochaine est aujourd’hui incertaine. Pourtant, Notaires de France estiment que
les Français restent disposés à retourner sur le marché immobilier dès lors que les taux le permettront et malgré l’expectative actuelle.
Reste à savoir si, dans ce contexte, les taux baisseront assez pour stimuler suffisamment des Français aujourd’hui en plein doute sur le plan politique et de facto sur le plan économique.
Et une stabilisation des prix dans l’ancien ?
Après une baisse des prix dans l’ancien au premier trimestre 2024 (-5,2%) pourrait bien se stabiliser. Pour Notaires de France,
les prix diminuent de 5,5 % pour les appartements et de 4,9 % pour les maisons. Cette baisse devrait s’atténuer les prochains mois pour s’établir à -4,8 % sur un an à fin août 2024.
