À l’occasion de l’inauguration de sa rentrée politique à Alex (Haute-Savoie), le 24 août dernier, et à quelques heures des prochaines annonces concernant les fluctuations des taux pour la rentrée 2023, le ministre de l’Économie a prôné la stabilité dans la politique monétaire de la BCE, afin de ne pas se détourner de la bataille contre l’inflation engagée depuis des mois maintenant en zone Euro.
Pas de baisse des taux d’intérêt dans les mois à venir
C’est dans ces termes que Bruno LEMAIRE a abordé le sujet de la politique monétaire européenne. Selon le ministre de l’Économie, le niveau de l’inflation (et en particulier la résistance de l’inflation alimentaire), impose que l’institution francfortoise maintienne la pression sur les taux, en continuant de fixer des niveaux de taux suffisamment restrictifs dans les prochains mois, et aussi longtemps que cela sera nécessaire,
tant que l’inflation n’est pas revenue à un niveau plus raisonnable. » et d’ajouter qu’il n’y aurait pas de baisse des taux d’intérêt « dans les mois à venir.
Une inflation qui pousse Christine LAGARDE à maintenir la pression
Même si la hausse des prix à la consommation a fléchi à 4,3 % sur un an en juillet dernier, l’inflation alimentaire continue de surfer sur des taux de près de 13 %. C’est donc sans surprise que la présidente de la BCE a déclaré, à l’occasion de la réunion des banquiers centraux à Jackson Hole, aux États-Unis, vendredi dernier, la volonté de la BCE de poursuivre sans relâche sa politique monétaire restrictive.
L’objectif d’un retour de l’inflation à 2 % à moyen terme continue de hanter les couloirs de la BCE. Et nous pouvons donc compter sur une institution qui ne pliera pas dans les prochains mois jusqu’à atteindre cet objectif. Ce qui implique donc que les Français devront encore être patients avant de constater des baisses des taux d’intérêt dans leurs investissements quotidiens.
Nous profitons de l’occasion pour rappeler que la BCE a augmenté 8 fois consécutives ses taux directeurs depuis janvier 2023, pour atteindre 3,75 %.
Du jamais vu depuis le printemps 2001.
