En janvier 2025, la tendance à la récession s’est poursuivie pour le secteur privé français, marquant ainsi le cinquième mois consécutif de recul. Selon l’indice PMI, qui combine les données des secteurs manufacturier et des services, cette contraction demeure préoccupante, et l’horizon économique pour l’année à venir semble assombri par une combinaison de facteurs externes et internes.
Un secteur privé en déclin : faiblesse persistante de l’indice PMI
L’indice PMI composite, qui s’est élevé à 47,6 en janvier contre 47,5 en décembre, reste sous le seuil de 50, signe indiscutable d’une contraction économique. Cette situation est alimentée par un double recul : d’une part, l’incertitude politique qui pèse sur l’économie française, notamment les tensions autour du budget pour 2025 ; d’autre part, une demande toujours plus faible, tant au niveau national qu’international, selon les témoignages des entreprises interrogées. Cette situation augure d’une année difficile pour 2025, avec des perspectives de croissance particulièrement limitées.
Le secteur manufacturier : une production toujours en retrait
Bien que la contraction dans le secteur manufacturier ait légèrement ralenti par rapport au mois précédent, elle reste plus marquée que dans le secteur des services. La production a continué de baisser, accompagnée d’une réduction significative des effectifs dans les deux secteurs. Ainsi, l’emploi dans le secteur privé a enregistré sa plus forte baisse depuis septembre 2020, et les entreprises continuent de réduire leur volume de travail en attente. Cette dynamique reflète une situation économique tendue, malgré une légère amélioration des indicateurs dans les six derniers mois.
Le moral des entrepreneurs : une inquiétude croissante
Les résultats d’une récente enquête menée par OpinionWay confirment la morosité ambiante. 73 % des chefs d’entreprise jugent que la situation actuelle est défavorable, et un nombre significatif d’entre eux regrette une époque « meilleure » pour leurs entreprises. Plus de la moitié des dirigeants se déclarent préoccupés par les retards de paiements de leurs clients, tandis que 56 % estiment que l’inflation pourrait à nouveau menacer la viabilité de leurs entreprises. Cette perte de confiance se traduit par une approche plus prudente et réactive face aux défis économiques.
