C’est un sujet quasi acquis: La Banque Centrale Européenne annoncera très vraisemblablement une nouvelle hausse de 0,25 pdb de ses taux directeurs, à l’occasion de sa prochaine réunion, le 27 juillet à venir.
Même si l’inflation a connu un fort recul dans la zone Euro, en passant de 10,6% en octobre 2022 à 5,5% en juin dernier, l’environnement social, politique et économique européen laisse l’institution francfortoise dans une position figée, qui consiste à ne pas baisser la garde dans sa politique de resserrement monétaire.
La crainte est bien sûr de voir une inflation en zone Euro rester encore longtemps à un niveau élevé. Nous rappelons que l’objectif clairement affiché de la BCE est de venir au plus vite à un taux d’inflation de 2% (objectif 2025).
Mais au-delà de cette prochaine hausse estivale (la neuvième consécutive !), une étude Reuters montre que bon nombre d’investisseurs et d’économistes tentent d’estimer combien de prochaines nouvelles hausses nous connaîtrons. Une nouvelle hausse de 0,25% pour le mois de septembre remporte la majorité des avis. Ce qui porterait alors le taux de dépôt de la Banque Centrale Européenne à un niveau jamais atteint de 4% !
Des augmentations jusqu’à quand ?
La Banque Centrale Européenne est très transparente sur sa politique de resserrement monétaire : les taux directeurs seront une des variables d’ajustement dans la lutte contre l’inflation.
Nous constatons de belles avancées dans le recul de l’inflation, mais le conflit ukrainien continuera de faire peser sur nos économies des risques d’éventuels « nouveaux départs de feux » (comme le sujet du blé dont nous reparlons depuis quelques jours).
La pression inflationniste sur les salaires (avec un niveau de chômage qui restera vraisemblablement sous la barre des 7%) risque également de participer à entretenir un niveau d’inflation suffisamment élevé pour que la BCE ne déroge pas sur sa politique de resserrement monétaire.
Au-delà donc de possibles autres augmentations des taux directeurs dans les mois qui viennent, les analystes et autres économistes ne tablent sur aucune baisse des taux directeurs avant mars 2024, à minima.
