Le marché automobile français en janvier 2025 affiche des résultats contrastés, avec un recul général des ventes, notamment en raison d’une faible demande. Alors que certaines marques connaissent un déclin, d’autres, à l’image de Renault, réussissent à tirer leur épingle du jeu, grâce à des modèles phares tels que la nouvelle Renault R5. En revanche, Tesla subit un fort revers avec une chute dramatique de ses immatriculations. Découvrons en détail les dynamiques qui façonnent le marché des véhicules neufs en ce début d’année.
Un marché automobile en déclin général
Les immatriculations de voitures particulières neuves en France ont connu une nouvelle baisse de 6 % en janvier 2025 par rapport à l’année précédente, prolongeant ainsi la tendance observée depuis mai 2024, à l’exception du mois de décembre 2024. Ce recul touche particulièrement les achats réalisés par des particuliers, qui ont chuté de 8 %. Selon les experts de AAA Data, le marché des voitures neuves semble souffrir d’une faiblesse structurelle, avec des niveaux de commandes préoccupants qui pourraient entraîner une stagnation persistante dans les mois à venir.
Le niveau des commandes inquiète et laisse présager d’une faiblesse persistante des immatriculations pour les mois à venir, précise Marie-Laure Nivot, responsable « intelligence marchés » chez AAA Data
Toutefois, l’effet du leasing social sur les ventes de janvier 2024, qui avait temporairement gonflé les chiffres, pourrait expliquer en partie cette situation.
Crise automobile : Tesla en difficulté, Renault en pleine ascension
Dans le secteur des véhicules électriques, les ventes restent soutenues, bien que loin des objectifs de réduction des émissions de CO2 fixés par l’Union Européenne. Toutefois, c’est Tesla qui enregistre le revers le plus important. La marque, leader des ventes en 2023 et 2024, voit ses immatriculations chuter de manière spectaculaire de 63 % en janvier 2025. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette chute, notamment l’attente du nouveau modèle restylé du SUV Model Y et, potentiellement, l’impact des controverses liées à son propriétaire, Elon Musk. En revanche, Renault se distingue positivement avec sa nouvelle R5, qui devient rapidement un succès commercial en enregistrant 2 813 immatriculations dès janvier. Cette performance s’inscrit dans la stratégie de Renault, qui a doublé ses ventes électriques par rapport à l’année dernière. D’autres marques comme Citroën et Volkswagen profitent aussi de la croissance du marché électrique.
Les tendances des motorisations et des types de véhicules
Si les ventes de véhicules à moteur diesel et hybride rechargeable continuent de décliner, les hybrides légers connaissent une forte hausse. Les immatriculations de véhicules hybrides « simples » ou légers ont progressé respectivement de 29 % et 91 % en janvier, et représentent désormais près de la moitié des ventes. En revanche, les hybrides rechargeables, désormais pénalisées par un malus sur le poids, voient leurs ventes chuter de moitié sur un an. De même, le diesel est en forte régression. La part des voitures à essence reste stable, mais elles représentent désormais seulement un quart du marché. Côté carrosserie, les SUV continuent de dominer largement le marché, représentant près de 50 % des immatriculations, avec une croissance de 3 % par rapport à l’année précédente.
L’œil de l’expert :
Nous l’avions pressenti, le début d’année 2025, pour le marché automobile français est un rendez-vous de défis, mais aussi de nouvelles dynamiques. Si les ventes générales de voitures neuves continuent de poursuivre leur recul, des marques comme Renault profitent de l’engouement pour les modèles électriques; La marque Tesla, quant à elle, souffre de l’attente pour ses nouveaux modèles, mais aussi et sans aucun doute des prises de position de son propriétaire Elon MUSK . Les motorisations hybrides légères et les SUV continuent de dominer, bien que le marché reste fragilisé par des tendances à la baisse dans d’autres segments, tels que les hybrides rechargeables et le diesel.
