En 2024, une tendance marquante a émergé dans les habitudes d’épargne des Français : une réduction des sommes déposées sur les comptes courants au profit de placements plus rémunérateurs. Cette évolution, révélée par la Banque de France, témoigne d’un changement d’approche face à des rendements de plus en plus attractifs sur d’autres supports. À travers une analyse de cette évolution, nous voyons comment les Français réorientent leur capital, avec des choix judicieux face à un environnement économique en constante évolution.
Moins de liquidités sur les comptes courants : une tendance confirmée
À la fin de l’année 2024, les Français ont réduit de manière notable les montants laissés sur leurs comptes courants, avec une diminution de 19 milliards d’euros par rapport à l’année précédente. Cette baisse est moins prononcée que celle observée en 2023, où les dépôts avaient chuté de 57 milliards d’euros. Les raisons de cette évolution sont multiples, mais l’un des principaux moteurs reste la recherche de rendements plus élevés sur d’autres supports d’épargne.
Le Livret A et les comptes à terme : une préférence croissante pour les produits rémunérés
Face aux rendements quasi inexistants des comptes courants (seulement 0,06% en moyenne), les Français ont massivement orienté leurs épargnes vers des produits plus rentables. Le Livret A, avec son taux net de 3% en 2024, a connu une forte croissance de près de 15 milliards d’euros. À cela s’ajoutent 12,3 milliards d’euros d’intérêts accumulés. De même, les comptes à terme ont attiré une part importante de l’épargne des ménages, qui cherchent à faire fructifier leur argent tout en limitant les risques.
L’essor des dépôts bancaires : un total inédit pour la fin de l’année
En parallèle de cette évolution, la Banque de France a observé une nette augmentation des dépôts bancaires dans leur ensemble. Fin 2024, les Français détenaient un total de 1.893 milliards d’euros répartis sur des produits tels que les dépôts à vue, les comptes à terme, et les livrets d’épargne réglementée. Ce chiffre, inédit, reflète une diversification croissante des portefeuilles des ménages, qui cherchent à optimiser leur épargne face à des rendements plus attractifs que ceux offerts par les comptes courants.
